
Under The Reefs Orchestra
Sakurajima
Le 23 septembre chez Capitane Records
Citations de presse:
« Leur musique se passe de parole mais pas du tout d’émotions » – France Inter, Côté Club
« la musique de Under The Reefs Orchestra est cinématographique, et l’album est assez réussi pour que chacun associe les images qu’il veut à ce qui lui traverse les oreilles. ‘Words are unnecessary, They can only do harm‘ chantait Dave Gahan sur Enjoy The Silence… Ce disque est là pour lui donner raison. » – Mowno
Under the Reefs Orchestra est un power trio volcanique naviguant entre post rock hypnotique et jazz tempétueux. Avançant à tâtons, menaçant toujours de finir sur le bas-côté, leur musique ne semble trouver son rythme de croisière que dans la tempête et le chambardement permanent.
Basé à Bruxelles et mené par le guitariste Clément Nourry, le groupe est également composé du saxophoniste Marti Melia et du batteur Jakob Warmenbol, qu’on a pu voir notamment chez Don Kapot. Cet assemblage pas si disparate que cela a permis au trio de tremper durant plusieurs années dans la bouillonnante scène musicale bruxelloise, et d’en tirer un sens de l’improvisation et du coup de guidon stylistique qui lui a sans doute permis d’en finir avec les appellations figées et d’ainsi
privilégier la forme libre.
Après avoir sorti un premier album éponyme en 2020, Under The Reefs Orchestra réitère cette fois
l’essai avec un deuxième long format cathartique, qui n’hésite pas à convoquer des images de fin du monde, elles-mêmes traversées par des rais de lumière. En écho au chaos contemporain qui nous menace tout autant qu’à l’espoir de limiter la catastrophe, la musique d’Under The Reefs n’en est pas pour autant un simple commentaire sur le monde : dénuée de paroles, plus visuelle que véritablement discursive, elle en appelle autant au voyage qu’elle nous ramène à la réalité concrète à laquelle on se heurte. Disque d’apocalypse et d’émerveillement à la fois, le deuxième album d’Under The Reefs Orchestra est toujours mené par la guitare de Clément Nourry, laquelle mène les débats tout en laissant sourdre le saxophone de Marti Melia, lequel n’hésite toujours pas à se tailler par endroits la part du lion. Peu importe alors qu’on trouve autant des échos de Jim O’Rourke que de la musique de chambre française du 19e siècle, ou que les premières amours classiques de Nourry se heurtent à son goût adolescent pour Soundgarden, King Crimson ou encore Morphine. Dans la musique d’Under The Reefs Orchestra, seule semble compter l’instantanéité de l’action, et la liberté offerte à l’auditeur de se saisir de cette profusion d’humeurs et d’affects comme bon lui semble.